basse ou haute intensité ? seconde partie
19 mars 2024

Dans un premier article nous avons vanté l’intérêt des efforts prolongés, en aisance respiratoire et plutôt agréables pour développer notre base d’endurance, mais forcément, la question qui suit dans un contexte de santé est : quid des efforts intensifs ? sont-ils dangereux pour le cœur ? ou au contraire eux aussi nécessaires car générateurs d’adaptations spécifiques ?
Reprenons la classification des efforts…
Nous avons tous fait l’expérience de nous lancer dans un effort très intensif et d’éprouver le besoin soit de ralentir ou carrément de nous arrêter pour récupérer … Nous venons de vivre les conséquences de la perte d’équilibre métabolique interne, nos besoins en oxygène et en puissance énergétique sont devenus plus importants que notre capacité à fournir.
Les différents organes de notre corps se sont mis tous selon leur fonction à collaborer pour faire face à cette demande mais ont finit par atteindre leur capacité maximale.
On comprend qu’il est très important en termes de santé de développer cet aspect. En science du sport on évoque le concept de Vo2 Max comme la quantité maximale d’oxygène que nous sommes capables d’amener à nos mitochondries musculaires (à partir de l’air inspiré, ventilé par les poumons puis transporté vers les organes dans le sang grâce au débit cardiaque …)
Un consensus scientifique semble s’établir autour de la très haute importance de cette Vo2 max comme marqueur de bonne santé et de longévité et pour la développer il n’y a pas de secret il faut aller chercher ces efforts de haute intensité , les faire durer suffisamment longtemps et les répéter …
A ce niveau d'effort dit sévère ou notre fréquence cardiaque atteint un pic, le cœur développe sa force contractile concentrique maximale, nos mitochondries (dont on a augmenté la densité par la basse intensité) fonctionnent à plein régime et améliorent leur fonction. Nous développons des capacités tampon contre les fameux radicaux libres incriminés dans le vieillissement cellulaire …bref des adaptations bien complémentaires à celles que nous avons lentement et progressivement suscités par notre travail d’endurance fondamentale.
Finir l’article sur cette conclusion serait toutefois incomplet car il en va de la haute intensité un peu comme d’un très bon gâteau, une réaction intense et immédiate de plaisir gustatif, un éveil de tous nos sens mais en cas d’excès une perte de gout et une bonne crise de foie.
La haute intensité est gratifiante, elle provoque une plénitude post effort, provoque des adaptations très rapides pour une personne débutante … mais attention elle a un coût nerveux important et il faudra apprendre à bien la doser et la périodiser sous peine de voire rapidement les performances stagner mais surtout les signes de fatigue apparaitre ainsi que les « bobos » tendineux et musculaires. C’est là que nous les coachs et éducateurs sportifs nous avons toute notre place pour vous accompagner, vous conseiller et vous guider dans cette expérience certes enivrante mais tout sauf anodine.
Pour citer à nouveau Sean Seale vers qui je dirige toutes celles et ceux qui souhaiteraient aller plus loin dans la compréhension de ces mécanismes (site internet véritable mine d’or « upside strenght »)
« La haute intensité est un outil puissant indispensable mais qu’il faut savoir utiliser avec respect »
Dans un prochain article je vous présenterais comment j’organise sur une année ce travail de haute intensité dans mon programme associatif collectif « athlé vitalité » et comment j’utilise le jeu pour susciter de l’engagement et de l'adhésion.
